vendredi 2 octobre 2015

Le cycle de vie patrimonial

En 1952, les économistes Brumberg et Modigliani élaboraient une théorie du « cycle de vie » dans laquelle l'accumulation en vue du financement de la période du troisième âge constituait la motivation principale de l'acte d'épargne ; à la phase d'endettement de la jeunesse succédait une phase d'accumulation jusqu'à la cessation d'activité, la période ultime correspondant à une forte dés-épargne. Dans cette logique, la totalité du patrimoine avait disparu à la mort de l'individu. Que ce soit villa maison de famille ou Hôtel.
Cette thèse ne peut être retenue dans sa simplicité puisqu'elle fait notamment abstraction des effets d'âge et de génération ainsi que des volontés dynastiques. Même si l'on s'éloigne de la pureté originelle du cycle de Modigliani, en essayant d'introduire des variables plus élaborées (prenant en compte l'incertitude de la durée de vie dans un marché du capital imparfait), la théorie se plie mal à une vérification empirique. Les résultats des tests sont globalement positifs mais soulignent l'hétérogénéité des préférences et des comportements au sein de la population. La nécessité de tenir compte de multiples facteurs et de leurs composantes dynamiques rend délicat le choix de panels appropriés.
Force est sans doute de conclure à l'existence de plusieurs trajectoires du cycles de vie. Mais il n'en est pas moins vrai que la hiérarchie individuelle des valeurs est évolutive et que le choix de l'horizon patrimonial est une des caractéristiques fondamentales d'un objectif de gestion de patrimoine. Les praticiens retiennent ce faisant une hypothèse souple du cycle de vie, caractérisée par la succession des trois étapes dont l'importance et la durée varient en fonction de son détenteur.

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